Livret Mathématiques

21 Autour du bridge Le bridge, ça compte au collège Léonard de Vinci de Witry-les-Reims. Tel était le thème de la rencontre école-collège organisée au collège Léonard de Vinci de Witry-les-Reims, dans le cadre de la semaine des mathématiques. Jouer au bridge implique de manipuler mentalement les nombres et les quatre opérations mais également d’élaborer des raisonnements déductifs, d’émettre des hypothèses, autant de compétences travaillées en mathématiques. Ce matin du jeudi 15 mars, la centaine d’écoliers qui franchissent pour la première fois les portes de leur futur collège sont très vite mis dans le bain. Cela commence en douceur avec une brève présentation des règles et du but du jeu puis, très vite, chacun se retrouve avec des cartes en mains et joue sa première donne. Chaque temps de jeu est entrecoupé de questions et de nouvelles données. Les premiers problèmes paraissent simples : combien de cartes recevra chacun des 4 joueurs d’une table de bridge si on leur distribue équitablement les 52 cartes d’un jeu ? Puis très vite, on apprend que certaines cartes possèdent une valeur : un As vaut 4 points, un Roi 3, une Dame 2 et un Valet 1 ; et voilà qu’il faut calculer combien il y a de points dans un jeu de 52 cartes. Guidés par une trentaine de collégiens fréquentant les cours de bridge de leur collège depuis la rentrée, les CM1 et les CM2 des quatre classes venues de tout le secteur se concertent, argumentent, calculent puis viennent proposer leur résultat. Ils sont ultra motivés car pour recevoir la prochaine donne, il faut trouver la solution et rédiger les calculs. Tous les moyens sont bons… « Hum… Il y a 4 As dans le jeu ça fait 4 x 4. Allez écris 4 x 4… Après on va compter les Rois puis les Dames et les Valets » D’autres groupes tentent de compter les familles « Un As plus un Roi plus une Dame plus un Valet… Ça fait 4 + 3 + 2 + 1. Trop facile, ça fait 10 ! » Oui mais… On leur fait gentiment remarquer qu’ils ont compté seulement une couleur. « Ah… Mais oui bien sûr ! » et le messager du groupe doit retourner auprès de ses coéquipiers puis revenir avec le sésame enfin validé. Le temps défile sans que personne ne réclame de pause ni de passage aux toilettes. Pour accéder aux donnes suivantes, il faut cette fois-ci, compter le nombre de points détenus par chacun des joueurs, puis déterminer le total de chaque camp et enfin se référer à une table statistique pour formuler une prédiction, ou plutôt faire un pari, celui de réaliser un certain nombre de levées. Là encore, les jeunes sont très motivés. Ils présentent des résultats parfois approximatifs. Les enseignants leur font remarquer que le total de points des deux camps ne correspond pas au nombre de 40 qu’ils avaient compté dans le questionnaire précédent. Et pourtant… Les 52 cartes ont bien été toutes distribuées… Ça devrait faire 40. « On s’est trompés… On va recompter ». Le dernier défi est plus ludique mais aussi plus ardu. Des cartes ont disparu d’une main (une main, c’est les 13 cartes distribuées à chaque joueur) et pour trouver celles qui manquent, le nombre de points de cette main est indiqué. Là encore, tous les groupes participent très activement. C’est un bourdonnement de calcul mental qui émane de l’ensemble des tables. Très vite, le diagnostic est fait : il manque 4 points pour atteindre les 16 indiqués. « Facile, on va ajouter une Dame de Pique et une Dame de Trèfle. » On va leur expliquer que leur solution est juste mathématiquement mais qu’elle n’est pas acceptable puisqu’il y a déjà une Dame de Pique dans les 11 cartes visibles. Sans se décourager, l’émissaire du groupe repart puis revient avec une autre solution : un valet et un Roi. C’est gagné !

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