La Marne dans la Grande Guerre : le catalogue - page 36

Dès 1915, le jeune pilote René
Fonck se distingue rapidement
sur le front de Champagne en
survolant à très basse altitude
les positions d’artillerie adverses.
Mais c’est au cours des 11 derniers
mois de la guerre qu’il réalise l’incroyable
succès de se hisser en tête des as alliés avec
un palmarès de 75 victoires. Dans le ciel,
faisant toujours preuve d’une grande prudence,
il incarne le type même du pilote de chasse,
calculateur, méthodique et implacable.
Il permet de démystifier le combat aérien qu’il
faut considérer non comme un affrontement che-
valeresque mais comme une guerre d’embuscade,
où celui qui a l’avantage de la surprise triomphe.
Le durcissement du conflit s’étend également
dans les airs.
Une interview (article
de Melchior Bonin) de René
Fonck est publiée dans L’Est
Républicain du 17 mai 1918 :
« L’important, me dit-il, est de
tirer en temps voulu et sous les angles
morts, c'est-à-dire au moment exact
où l’appareil adverse évolue pour prendre
la position la plus avantageuse au combat,
le Boche se trouve à découvert et hors d’état
de faire usage de ses armes. Or, ce temps est
très court. S’il n’est pas utilisé, il n’y a plus
que la feinte pour sortir d’affaire : cabriole, glissades
sur l’aile… en attendant que l’occasion se présente
à nouveau de mettre dans le mille. »
Le pilote René Fonck séjourne à plusieurs reprises
dans les terrains d’aviation marnais : Cuperly à
l’été 1915, Bonnemaison (à proximité de Fismes)
au printemps 1917, Villeneuve au printemps 1918,
Terrain de la Noblette (près de La Cheppe) à
l’automne 1918.
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la marne dans la grande guerre
Insigne de pilote
français.
© Collection privée
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