La Marne dans la Grande Guerre : le catalogue - page 44

À la suite des revers
militaires de l’été 1918, les dirigeants
des Empires centraux changent d’at-
titude. Le 3 octobre, le maréchal
Hindenburg suggère à l’Empereur
Guillaume ii de faire parvenir aux
Alliés des offres de paix, et le lende-
main, 4 octobre, Max de Bade, nouveau
chancelier allemand, envoie via la Suisse
une demande d’armistice au président amé-
ricain Wilson, sur la base des « 14 points »
de janvier 1918. Le 7 octobre, Vienne adresse
directement à Washington, une demande
d’ouverture de négociations de paix immédiate
et sans condition, par l’intermédiaire de l’ambas-
sadeur de Suède aux États-Unis. Les Américains
sont ainsi les maîtres du jeu. Le 7 novembre,
les Allemands envoient des plénipotentiaires qui
se présentent sur la route de Fourmies à La Capelle
devant les lignes tenues par le 166
e
ri français.
Les foyers révolutionnaires se multiplient en
Allemagne et la ville de Berlin est bloquée par
une grève générale.
Ces événements
vont conduire
à l’abdication
de Guillaume ii.
Dans la foulée, son fils, le Kronprinz,
renonce au trône et un gouvernement
provisoire dirigé par le socialiste modéré
Friedrich Ebert se met en place. L’armis-
tice est signé dans la clairière de Rethondes,
le 11 novembre à 6 heures du matin ; il entre
en vigueur à 11 heures. La guerre s’achève
enfin. Le matin même à Vrigne-Meuse,
Augustin Trébuchon s’écroule auprès de
son capitaine, il est atteint par un projectile
à 10h55, il est le dernier mort officiel de la guerre.
La Grande Guerre aura causé la mort d’environ
9 à 11 millions de personnes, dont 1,4 million
de Français, 1,9 million d’Allemands et 1,8 million
de Russes.
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la marne dans la grande guerre
Clairon français.
© Collection privée
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