60 ans d'ambition pour l'avenir

Jean Gay 1968 - 1973 Fondateur et directeur du collège universitaire de droit de Besançon, il est nommé recteur de cette académie à partir du 1er Juillet 1966. Il dirige ensuite l’académie de Reims pendant près de six années, du 1er janvier 1968 au 15 octobre 1973. Ses collaborateurs, proches ou lointains, ont toujours été unanimes à reconnaître son sens élevé du service public et d’indéniables qualités humaines. Après avoir enseigné à l’Université de Nanterre d’octobre 1973 à octobre 1976, puis à Paris V-René Descartes jusqu’en octobre 1986, Jean Gay a pris sa retraite. Il se consacre désormais à des travaux de recherche sur l’histoire des municipalités et de Paris après 1789, comme sur l’histoire du droit privé français et francomtois. Alice Saunier-Seïté 1973 - 1976 Dès 1967, le ministre Alain Peyrefitte m’apprenait que le Gouvernement voulait nommer pour la première fois une femme préfet ou recteur, que seule je remplissais les conditions de carrière exigées à l’époque et qu’il m’était proposé le rectorat de Reims. J’ai décliné l’offre pour des raisons de famille. Dans les années suivantes, d’autres propositions me furent faites que j’ai refusées pour les mêmes raisons. Le 15 octobre 1973, à 9 heures précises, j’arrivais devant le rectorat. Le secrétaire général Raymond Prost (aujourd’hui inspecteur général) et la cheffe de cabinet, Mme Charles, m’attendaient en haut du perron, figés, perplexes devant cette incongruité qui leur était imposée : une femme nommée recteur. Les jours suivants, ce furent les rencontres avec les personnalités de la région, selon l’ordre protocolaire, et avec les personnalités de l’Éducation nationale et de l’Université, presque toutes encourageantes et même souvent chaleureuses. Je ne puis citer tous ceux qui ont droit à ma gratitude pour cet accueil. Grâce à l’effort régional, l’académie de Reims, de lanterne rouge, devint, pour le ministère de l’Éducation nationale, la région pilote pour l’accueil scolaire des petits enfants d’origine rurale. Et cela en un an seulement. Sans les concours généreux et dévoués qui ont permis de réaliser en de si brefs délais ces opérations délicates, j’aurais quitté Reims avec plus de regrets, après deux ans d’un travail acharné mais passionnant. 56

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