60 ans d'ambition pour l'avenir

PENSER LE FUTUR DEL’ÉCOLE En amont de la présentation du projet académique 2022-2026, les universitaires François Taddéi et Eirick Prairat ont partagé une vision prospective de l’École en exposant les nombreux défis auxquels elle est confrontée. L’École des Lumières brille toujours Eirick Prairat, professeur de philosophie de l’éducation à l’Université de Lorraine Dans ses propos liminaires, Eirick Prairat rappelle que l’École de la République est fille des Lumières et qu’elle prend sens et forme dans l’œuvre du philosophe Nicolas de Condorcet. On doit à cet esprit éclairé les grands principes d’hospitalité, d’éducabilité, de gratuité, de laïcité, de mixité et de justice que dessine le projet d’une école républicaine. Pour honorer aujourd’hui les promesses d’une école ouverte et soucieuse de démocratiser l’accès aux savoirs, plusieurs défis doivent être relever. Trois grands défis structurels au cœur du projet républicain « Les défis structurels sont des tâches sans cesse recommencées, sans cesse continuées, car inscrites au cœur même du projet républicain. Comment rendre l’école plus juste, plus efficace et plus hospitalière ? Justice. L’école française est devenue une des écoles les plus inégalitaires des pays de l’OCDE. Le défi de justice reste un défi majeur pour notre école. Je risque sur cette question quatre propositions : • organiser le collège comme une véritable école intermédiaire afin de réduire la césure premier/second degré et dans les modalités pédagogiques et dans les conditions de vie scolaire. • en finir avec toutes les formes classantes d’évaluation dans le cadre de l’école obligatoire. Le temps des classements viendra en son temps. Soyons rousseauiste sur ce point. • poursuivre l’effort de dédoublement des classes en réseau d’éducation prioritaire sur l’ensemble du cursus primaire. • enfin, proposer une véritable formation continue centrée sur les modes d’apprentissage des élèves. » 65

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