Le 21 mars 1918, les Allemands frappent dans la
Somme, puis le 9 avril en Flandre. Le 27 mai 1918,
ils attaquent sur le Chemin des Dames, haut lieu
des combats de 1917, qu’ils prennent très rapide-
ment. Français, Anglais se replient sur la Marne.
Reims devient la charnière de la défense de
l’ensemble du front. Il est impératif
pour les Allemands de s’emparer
du saillant qui s’est constitué autour
de la ville pour ne pas être attaqués
de flanc. Le 28 mai 1918, les Alle-
mands sont au pied de la Montagne
de Reims, franchissent la Vesle
et tiennent une ligne englobant
Fismes, Jonchery et Saint-Thierry.
Dans les jours qui suivent, la vii
e
armée allemande de von Boehn
poursuit son avance sur Ville-en
Tardenois, Verneuil et Dormans.
Mais le 1
er
Corps d’armée colonial et le 2
e
Corps
d’armée italien établissent une défense en
profondeur de Prunay à Bligny. Le 18 juin 1918,
les Allemands tentent d'achever l'encerclement
de Reims. Ils attaquent à l’Est sur le fort de la
Pompelle et à l’Ouest sur la vallée de l’Ardre
et la cote 240 à Vrigny.
Le 15 juillet, les Allemands lan-
cent une ultime grande attaque,
celle du dernier espoir, baptisée
« Friedensturm ». Bloquée à l’Est
de Reims par la iv
e
Armée du
général Gouraud, l'offensive
progresse à l’Ouest de la ville.
La 8
e
division italienne est anéan-
tie et les Allemands franchissent
la Marne d’Œuilly à Mézy-sur-
Marne, mais leur attaque s’épuise
ensuite. À compter du 20 juillet
1918, ce sont les Alliés (Français,
Britanniques et Américains) qui,
passant à la contre-offensive,
reprennent l’essentiel du terrain
perdu de mai à juillet, jusqu’au
6 août.
Reprise de la guerre
de mouvement et
deuxième bataille
de la Marne
37
la marne dans la grande guerre
l e s
A l l e m a n d s
l a n c e n t
u n e u lt i m e
g r a n d e at ta q u e ,
c e l l e
d u d e r n i e r
e s p o i r ,
b a p t i s é e
F r i e d e n s t u r m
Cadre ci-contre
Déplacement d'un minenwerfer de 17 cm
lors de la 2
e
bataille de la Marne.
© Collection privée
