La Marne dans la Grande Guerre : le catalogue - page 24

Quelques lignes écrites par
un enfant à son père mobilisé
(dont la forme touchante et
naïve fait oublier les imper-
fections) résument le contexte
très particulier du travail dans
les vignes à proximité du front :
« Louvois 18 septembre
Cher Papa,
Je te dit que je suis chez ma tante
en vandange, cela va bien mais un peu mal
aux reins. Nous vandongeons aux son du
canon et ça tonne très fort.
Nous tembrassont tout les trois.
Ton petit vandangeur qui t’aime. »
Il faut aussi trouver les
moyens de financer la guerre.
En France, les gouvernements
successifs préfèrent l’emprunt
national et international à
l’impôt. En même temps que
se développent les productions
de guerre, il faut assurer la pro-
duction civile, notamment dans
le domaine agricole et des biens de
consommation. Les prisonniers de guerre
sont mis au travail à partir de 1915 dans
les campagnes. Les Empires centraux
(Allemagne, Autriche-Hongrie) frappés
par un blocus économique qui gagne en
efficacité à partir de 1916, connaissent des disettes
précoces et doivent avoir recours à des produits
de remplacement, dits « ersatz ».
C’est au cours de la Grande Guerre que la pénurie
de main-d’œuvre due à la mobilisation entraîne
une première rationalisation du travail dans les
grandes entreprises industrielles.
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la marne dans la grande guerre
Bagnolet.
Coiffe traditionnelle
du vignoble champenois.
© Collection privée
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