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Les Troubles Spécifiques du Langage et des Apprentissages - TSLA -

Généralités

Les TSLA représentent 6 à 8 % des élèves 

Dont 1 à 2% de formes sévères

  • Que sont les troubles Dys et quelles en sont les causes ?
  • Quels sont les signes d’alerte ?
  • Quels tests utilisés pour les repérer ?
  • Comment mettre en place un Plan d'Accompagnement Personnalisé ?
  • Quelles adaptations pédagogiques mettre en place ?
  • Comment adapter ses documents pédagogiques ?
  • Quels logiciels utiliser ? 

Extrait de « CLIP FUSOFRANCE (sensibilisation aux troubles DYS) »

Difficultés scolaires

15 à 20% des élèves ont des difficultés d’apprentissage. 

Plusieurs origines possibles :

 

  • Carences socio-culturelles, éducatives, affectives, influence de l’environnement pédagogique.
  • Difficultés cognitives (déficience intellectuelle).
  • Déficits sensoriels.
  • Troubles psychiques/psychiatriques.
  • Trouble Spécifique affectant le Langage ou les Apprentissages : Troubles « DYS » (TSLA).

Tous les élèves présentant des difficultés d'apprentissage ne sont pas des DYS, mais près de la moitié sont dys. (8%)

 

Pour enseigner la lecture et l’écriture au CP. Guide du MEN, 2018.

« La médicalisation des difficultés :

En France, le nombre d’orthophonistes a augmenté de 72% entre 1995 et 2010, soit une moyenne de 3,7% par an. Sandrine Garcia le montre de façon convaincante : le diagnostic de dyslexie s’applique le plus souvent à des élèves dont les difficultés de lecture trouvent leur origine dans les modalités d’apprentissage auxquelles ils ont été confrontés, et non pas dans  « des troubles spécifiques de l’apprentissage de la lecture », attribués à des déficits propres à l’enfant. Cette situation aboutit à une médicalisation des difficultés, prise en charge par des professionnels extérieurs à l’école, prêts à  « traiter » le handicap « naturel » qui serait celui de l’ enfant, ce qui n’est pas sans conséquence.

 

Sandrine Garcia : A l’école des dyslexiques. Naturaliser ou combattre l’échec scolaire ? La découverte, 2013.

Qu'est-ce qu'un trouble dys ? 

Organigramme Trouble neuro-développemental

Les troubles dys sont l’expression d’anomalies plus ou moins isolées dans le développement cognitif de l’enfant.

Les fonctions exécutives correspondent à des fonctions élaborées de logique, de stratégie, de planification, de résolution de problèmes et de raisonnement hypothético-déductif.

 

Toutes les difficultés d’apprentissage ne relèvent pas d’un trouble dys. Les difficultés sont inhérentes aux apprentissages. En début d’apprentissage de la lecture,  difficultés normales, décalages dans l’apprentissage liés au rythme différent d’apprentissage des enfants.

Egalement un retard n’est pas un trouble dys.

 

L’environnement scolaire et une pédagogie inadéquate peuvent être des facteurs aggravants. 

 

N.Bouin Enseigner : apports des sciences cognitives. Canopé éditions, 2018.

« Il n’y a pas si longtemps, des enseignants pouvaient encore mettre en doute la dimension neuro-développementale des troubles des apprentissages. Aujourd’hui, elle a été démontrée par des centaines d’équipes de chercheurs à travers le monde et chaque jour des découvertes ouvrent des pistes pour mieux accompagner ces jeunes en souffrance à progresser et à compenser les particularités de leurs cerveaux.»

Causes neuro-développementales

Un cerveau différent

Causes neuro-développementales

Extrait de « CLIP FUSOFRANCE (sensibilisation aux troubles DYS) »

Les causes des troubles dys sont neuro-développementales, c’est ce que démontrent les recherches en neurosciences qui utilisent l’IRM cérébrale fonctionnelle. 

Les zones cérébrales sont plus ou moins spécialisées dans un domaine et elles fonctionnent en réseau. Les différentes fonctions mentales sont supportées par des réseaux de neurones. Ce sont des systèmes isolables mais pas isolés, interdépendants et complémentaires.

Selon la zone atteinte, des circuits neuronaux sont affectés et engendrent des dysfonctionnements  dans la (les) fonction(s) cognitive(s) concernée(s).

La part de la génétique, c’est à dire  l’héritabilité de la dyslexie est estimée à 50% des cas. 

Certains facteurs révélateurs ou aggravants, comme les influences environnementales défavorables (psychologiques, socio-économiques, pédagogiques) ne sont pas des causes suffisantes.

 

N.Bouin. Enseigner : apports des sciences cognitives. 

«On constate en effet qu’une approche trop superficielle ne permet pas de faire le lien entre un concept et ses conséquences pratiques. Si l’on considère par exemple que l’enfant dyslexique n’a de problème qu’avec la lecture à partir d’une définition succincte, si l’on ne sait pas que les troubles dys affectent les fonctions exécutives, de planification, d’inhibition, de flexibilité mentale, et que cela ralentit énormément l’organisation de la pensée et la mise en forme de la production écrite, on ne comprend pas pourquoi priver un dyslexique du tiers temps dont il a besoin l’empêche de réussir.»

Apprentissages et plasticité cérébrale

Apprendre, exploite une propriété du cerveau : 

la plasticité

  • Le cerveau est dit “plastique”, c’est à dire qu’il peut se réorganiser. C’est une fantastique capacité de pouvoir s’autotransformer! Que l’on soit jeune ou plus âgé, tout le monde développe de nouvelles connexions neuronales. Tout est question de stimulations fréquentes et diverses. Les IRM fonctionnelles montrent qu'au bout de 2h d’apprentissage des connexions nouvelles se créent entre les neurones et le cerveau change son architecture interne. 
  • La notion de plasticité cérébrale autorise donc tous les espoirs pour les élèves en difficulté en général et les dys en particulier à l’encontre d’une conception fixiste de l’intelligence qui les condamnait à l’échec.
  • La dyslexie est la pathologie la plus étudiée en imagerie cérébrale. L’apprentissage de la lecture consiste à apprendre la correspondance entre une forme visuelle et le son qu’elle représente. Cet apprentissage modifie en profondeur les régions visuelles.
  • L’imagerie médicale présente l’état d’un cerveau, organe plastique par excellence, à un instant donné et cet état est tout autant le produit de son histoire biologique que celui de l’environnement culturel dans lequel il se situe. 

 

N.Bouin. Enseigner : apports des sciences cognitives.

«Quand les élèves découvrent la plasticité cérébrale, ils comprennent que leurs efforts ne seront pas vains et ils se remotivent pour le travail scolaire. On comprend combien il est important que les enseignants soient réellement convaincus de la plasticité cérébrale de leurs élèves afin de ne pas les enfermer dans le stade d’évolution où ils les trouvent, de ne pas les réduire à ce qu’ils pensent d’eux en début d’année scolaire, de ne pas leur coller une étiquette au sein de la classe, de ne pas les diminuer aux yeux de leurs camarades.»

LES TROUBLES DYS SIMPLES OU ASSOCIÉS

Dysphasie 2%

Trouble Spécifique du Langage Oral ( TSLO )

Dsylexie/Dysorthographie 4 à 5%

Trouble Spécifique du Langage Écrit (TSLE)

Dyspraxie 3%

 Trouble d’Acquisition des Coordinations et des praxies (TAC)

TDA/H

Trouble et Déficit de l'Attention avec ou sans Hyperactivité

Dyscalculie

Trouble des activités numériques et du raisonnement logico-mathématique

L'existence de la dyscalculie est controversée ; elle est plutôt considérée comme la conséquence d'autres troubles dys.


TAC  renvoie au trouble du développement du geste et/ou des fonctions visuo-spatiales
 

Ces troubles peuvent être simples ou associés. Par exemple, Trouble du langage oral et/ou écrit + Trouble non verbal (visuo-spatial). 

Associés à des degrés divers : 

  • Faible mémoire immédiate et de travail.
  • Difficultés de repérage espace /temps.
  • Troubles de l’oculomotricité  (↓ empan visuel, ↑ temps de fixation).
  • Difficultés de l’attention et de la concentration.
  • Difficultés à gérer plusieurs tâches simultanément. 

Retentissement psychologique (perte de l’estime de soi, anxiété, dépression, troubles du comportement).

La spirale de l'échec

Passer d'une spirale destructrice à une spirale vertueuse

Ces troubles perturbent les apprentissages entrainant l’élève dans la spirale de l’échec alors qu’il est capable de réussir. 

  • Ils provoquent la perte de confiance et l’estime de soi et ont des retentissements psychologiques parfois très graves, des difficultés de comportement (opposition ou repli)
  • Les conséquences de ces troubles peuvent être atténuées par une prise en charge pédagogique et rééducative adaptées. 
  • L’aide pédagogique apportée aux élèves dys, au sein de la classe, dans le cadre de la différenciation, peut être bénéfique pour les autres élèves. 
  • Les élèves dys peuvent avoir des points forts comme par exemple la créativité ou l’imagination ou la curiosité ou la visualisation tridimensionnelle ou la conceptualisation mathématique ou les talents artistiques et musicaux…Autant de points d’appui pour les valoriser. L’élève dyslexique est souvent performant à l’oral et cultivé.

N.Bouin. Enseigner : apports des sciences cognitives.

«Lorsqu’ils découvrent, par l’expérience qu’on leur fait vivre explicitement, que leur cerveau est plastique, que leurs efforts ne seront pas vains, qu’il est normal que cela paraisse laborieux au début, le temps que les réseaux se forment et se renforcent… ils reprennent espoir et confiance en eux, ils acceptent de persévérer sur des tâches qui leur résistent. Dans la très grande majorité des cas, cela permet des progrès et l’on désamorce le cercle vicieux : j’ai du mal à apprendre, je lâche, j’ai de plus en plus de mal à suivre, je renonce.»

Les troubles dys pourquoi aider les élèves ?

  • Le trouble barre l’accès aux autres apprentissages alors qu’ils sont capables de réussir.
  • Points forts : créativité, imagination, curiosité, visualisation tridimensionnelle, conceptualisation mathématique, talents artistiques et musicaux.
  • Perte de confiance/estime de soi, troubles psychologiques secondaires.
  • Perspectives évolutives liées à la mise en place de stratégies de compensation.
  • L’aide peut être bénéfique pour les autres ou dans l’attente d’un diagnostic.

Les troubles dys quelles réponses ?

  • Qualité de la relation avec la famille indispensable.
  • Aménagements pédagogiques : PAP (Plan d'Accompagnement Personnalisé) ou PPRE  (Programme Personnalisé de Réussite Éducative) dans l’attente d'un diagnostic de trouble dys.
  • Rééducation.
  • Reconnaissance de handicap si besoin (allocation, matériel pédagogique adapté) : PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation) pour les élèves dys sévères reconnus en situation de handicap.
      1. PPS document de mise en oeuvre 1er degré
      2. PPS document de mise en oeuvre 2nd degré
    • Dossier MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées).
    • L'enseignant référent assure le suivi de la situation de l'élève.

Tout particulièrement avec les parents d’élèves en difficulté ou Dys, instaurer une relation de confiance est nécessaire.

 

Sur  le répertoire des circulaires, note de service relative aux procédures pour les élèves qui seraient en situation de handicap. Pour les élèves Dys sévères qui bénéficieraient d’un Projet  Personnalisé de Scolarisation sur décision de la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées de la Maison Départementale des Personnes Handicapées, il existe un document type de mise en œuvre du PPS qui propose des adaptations et aménagements pédagogiques possibles. L’enseignant référent devient l’interlocuteur des parents et assure le suivi de la situation de l’élève.

Les troubles dys  les perspectives d'une organisation en réseau

Niveau 1
Repérage/dépistage/diagnostic pour les situations simples.

  • Rôle des enseignants, médecins traitants, psychologues de l’Éducation nationale.
  • Une équipe composée d’un médecin traitant, d’un orthophoniste et / ou psychomotricien et d’un psychologue de l’Éducation nationale. Ils communiquent leurs bilans au médecin de l’EN qui décide du PAP. 

Niveau 2

Diagnostic et soins pour les situations complexes.

  • Des équipes pluridisciplinaires pour prendre le relais concernant les troubles complexes. Soins et accompagnements plus intenses (CMP, CMPP, SESSAD).

Niveau 3

Expertise pour les situations très complexes.

  • Rôle du centre de référence uniquement pour des situations très complexes.

Pour les enfants de moins de 6 ans, les médecins de PMI posent le diagnostic sur la base des bilans demandés. 

Les troubles dys  le Plan d'Accompagnement Personnalisé

Circulaire du 22/01/2015

  • Destiné aux élèves dont les difficultés sont la conséquence d’un trouble des apprentissages.
  • Mis en place après avis du médecin de l’Éducation nationale (en lien avec l’infirmière de l'Éducation nationale) qui précise les besoins de l’élève et les points d’appui pour l’élaboration du PAP.
  • Proposé par l’enseignant ou la famille  avec l’accord de la famille.
  • Relève du droit commun et ne permet pas de mesure dérogatoire (matériel pédagogique adapté, dispense d’enseignement).
  • Elaboré par l’équipe pédagogique (en concertation avec l’orthophoniste) et signé par les parents. 
  • Révisé chaque année et suit l’élève au cours de sa scolarité.
  • Liste les aménagements possibles (document type) et permet :
    • Des aménagements pédagogiques (supports, consignes).
    • L’utilisation d’un ordinateur personnel.
    • Des interventions de personnels paramédicaux sur le temps scolaire.
    • Des aménagements d’examens et de concours.

Documents à télécharger

Procédures
PAP
Circulaire

Les troubles dys dans tous les cas

  • Favoriser l’estime de soi.
  • L’objectif est l’acquisition des connaissances en contournant les difficultés, les troubles.
  • Favoriser l’écoute, l’attention.
  • S’assurer de la compréhension des consignes avant de commencer toute activité.
  • Laisser le temps nécessaire.
  • Ne pas sanctionner ce qui est lié au(x) trouble(s) mais encourager, valoriser les progrès et les réussites.
  • Éviter les tâches complexes et les doubles tâches. 

Extrait de « Votre enfant rencontre des difficultés scolaires » 

N. Bouin. Enseigner : apports des sciences cognitives.

« Nous mettons trop souvent nos élèves en situation de double tâche sans même nous en rendre compte ni réaliser ce que cela entraîne pour eux : l'incapacité de suivre le cours, la demande d'aide au voisin qui du coup perd aussi le fil, la sensation d'incompréhension et de débordement, l'énervement, le découragement, l'abandon, l'autodévalorisation. On ne peut pas apprendre en situation de double tâche cognitive.»

Sitographie :

  • Le cartable fantastique : https://www.cartablefantastique.fr/
  • AccessiProf : https://accessiprof.wordpress.com/
  • Accessidys : https://accessidys.org/#/
  • Dix sur Dys : https://sites.google.com/site/dixsurdys/
  • Fantadys : https://fantadys.com/
  • Les cahiers fantastiques interactifs : https://cahiersfantastiques.fr/

 

Bibliographie : livres en prêt à Canopé Aube : 

  • Nicole Bouin. Enseigner : apports des sciences cognitives. Canopé, 2018.
  • Vincent Goetry. Génération dyslecteurs : bien comprendre la dyslexie pour mieux aider les dyslexiques. Erasme éditions, 2014.
  • Gavin Reid et Shannon Green. 100 idées pour venir en aide aux élèves dyslexiques. Tom Pousse éditions, 2012. 
  • Corinne Gallet. 100 idées pour que les enfants sachent lire. Tom Pousse éditions, 2012.

«Dès que les professeurs commencèrent à le traiter en bon élève, il le devint véritablement : pour que les gens méritent notre confiance, il faut commencer par la leur donner.» 

Marcel Pagnol  « Le temps des amours »

Les différents troubles Dys

Directeur de publication : Frédéric BABLON, IA-DASEN de l'Aube

Hébergement : Rectorat de l'académie de REIMS

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Responsable de la rédaction : Catherine VIDAL, IEN ASH  - Personnes-ressources Dys

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