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LES FONCTIONS PRAXIQUES

Gestuelles et/ou visuo-spatiales

Les aides à l'écriture

L'élève a du mal à recopier, son écriture est lente et illisible pour l'enseignant.

  • Aménager l'espace de travail

 

 

Position de l'élève face au tableau, pas forcément devant, les pieds bien à plat au sol ou sur une petite estrade. 

Utiliser un pupitre d’écriture (incliné à 30°).

  • Adapter le support de recopie et de prise de notes
  • Proposer des cahiers lignés.
    • Les cahiers lignés sont des cahiers qui permettent un apprentissage de l’écriture pour les enfants dyspraxiques. Le principe est d’aider au repérage.
    • Les lettres ont les pieds par terre : ligne marron.
    • Les petites lettres s’arrêtent à l’herbe : ligne verte.
    • Les grandes lettres montent jusqu’au ciel : ligne bleue.
    • Les lettres (certaines) descendent sous la terre : ligne rouge (ou grise, pour les grises on parle des cailloux). (Il faut savoir que les marges et les carreaux vont plus perturber qu’aider)

  • Feuilles lignées au format PDF téléchargeable. C'est par ici

 

Ce générateur en ligne permet de créer une feuille d'aide pour la dyspraxie (apprentissage de l'écriture), sous forme de fichier PDF.

Ce service est entièrement gratuit. Une fois la feuille téléchargée, il est possible de l'imprimer.

Utiliser un guide doigt 

  • Aménager la quantité de texte à recopier
  • Remettre des photocopies de bonne qualité. La qualité est importante car si tout ou une partie de la feuille est mal lisible par manque de toner, les données ne seront pas accessibles aisément. Penser également à aérer la présentation pour qu’elle soit encore plus lisible. Pour certains enfants, un exercice par page sera nécessaire. 
  • Ecrire ses devoirs sur son agenda ou cahier de texte ou déléguer à un élève de la classe qui serait ravi de jouer au secrétaire.
  • Proposer à l'élève de ne copier qu'une partie du texte.
  • Dictée à l'adulte.
  • Proposer une trace écrite en complément de ce qu'il aura pris en note.
  • Privilégier :
    • Les exercices à trous.
    • Les exercices où l’on entoure ou stabilote la réponse.
    • Réduire l'écriture à quelques mots isolés dans une leçon.
  • Acquérir des stratégies de copie

La copie va participer à la mise en mémoire du lexique orthographique, et au stockage des mots en mémoire. La mémoire n’est pas uniquement visuelle mais aussi kinesthésique. Par les exercices de copie, on va créer des automatismes de transcription. Ces automatismes sont nécessaires pour libérer la pensée et permettre à l’élève de se concentrer sur le sens de ce qu’il écrit.

La copie est bénéfique mais à certaines conditions : il faut que l’objectif soit d’enseigner la copie sans erreurs.

 

Voici quelques étapes à ne pas manquer :

1 - Comprendre vraiment avant d'écrire : 

Avant d'écrire, il faut d'abord bien vérifier que la phrase est comprise et que l'élève s'est construit une image mentale de la situation. Pour cela, il ne faut pas hésiter à faire reformuler la phrase avant de permettre de prendre le crayon. Cette étape peut être vécue à différents niveaux de classe.

 

    • Au CP, copie au tableau de la phrase «Le pirate a une épée».
      • Voici une phrase à copier sur vos cahiers. Qui peut me la lire à voix haute ?
      • Le pirate a une épée.
      • De qui s'agit-il ?
      • Il s'agit d'un pirate.
      • Qu'a-t-il ?
      • Il a une épée.
      • A votre avis, pour quoi faire ?
      • Pour se battre, pour attaquer des navires, pour faire peur...

    • Au CM2, copie au tableau de la phrase «Napoléon est né à Ajaccio (Corse) le 15 août 1769 et il est mort sur l’Île de Sainte-Hélène le 5 mai 1821.»
      • De qui parle-t-on ?
      • On parle de Napoléon.
      • En quelle année est-il né ?
      • Il est né en 1769.
      • A-t-il connu la Révolution française ?
      • Oui, car la Révolution française a eu lieu en 1789.
      • Quel âge avait-il lors de la prise de la Bastille ?
      • Il avait 20 ans.
      • Où est-il né ?
      • Il est né en Corse, dans la ville d'Ajaccio.
      • Où est-il mort ?
      • Il est mort sur l'Île de Sainte-Hélène.
      • Quand est-il mort ?
      • Il est mort en 1821.

Dans ces deux exemples très simples, on voit que l'évocation permet deux choses : de paraphraser le contenu explicite de la phrase pour vérifier qu'il est bien compris, mais aussi d'accéder à l'implicite du texte. Dès le CP, des exercices permettant de lier écriture et sens peuvent être mis en place pour aider à automatiser la compréhension fine, le plus simple d'entre eux étant le « copie et dessine », où l'enfant doit représenter par un dessin la phrase qu'il a écrite. Cet exercice, mené systématiquement deux fois par semaine (et qui se complexifie au fil de l'année), donne d'excellents résultats tant en lecture et compréhension qu'en écriture.

 

Un travail sur les inférences doit être mené en parallèle de manière tout aussi systématique.
 

Exemple proposé sur le blog de Lutin Bazar.

2 - Analyser et mémoriser :

  • Une fois le texte compris, il faut ensuite procéder à son analyse avant de pouvoir le copier. Bien souvent, l'enfant à qui l'on dit juste de « regarder » ou de « photographier » le texte adopte une attitude passive, se contentant de le fixer des yeux sans savoir se poser les questions qui lui permettraient de copier sans erreur.

  • Pour analyser un texte, proposer l'utilisation d'une fiche très simple, qui est inspirée de la carte d'analyse proposée par Phi. L'idée est de se transformer en Sherlock Holmes et d'observer à la loupe chaque mot de la phrase pour lui faire révéler sa vraie nature.

3 - Écrire à voix haute :

 

  • Une fois la phrase ou le segment de phrase compris, analysé et mémorisé, il ne reste plus qu'à le restituer sur le papier. Une erreur fréquemment commise est alors de demander aux élèves d'écrire silencieusement, en se dictant les mots « dans leur tête ». Or, la voix intérieure que nous entendons tous lorsque nous lisons ou que nous écrivons n'est pas encore fixée chez les enfants de l'école primaire. Ils n'ont pas la maturité ni l'entraînement nécessaires pour être capables d'écrire en silence.

  • D'ailleurs, bien des enseignants l'ont remarqué, les meilleurs élèves subvocalisent souvent à la fois ce qu'ils lisent et ce qu'ils écrivent : on voit leurs lèvres bouger lorsqu'ils font des exercices écrits.

  • Les enseignants expriment parfois des craintes sur le bruit qui risque d'être causé par les murmures des élèves si on leur demande de tous chuchoter en même temps. Or, les classes qui bruissent de travail ne sont pas des classes bruyantes. On peut lire à ce sujet le témoignage d'Elisabeth Nuyts, qui affirme «dans mon enfance, à part ce murmure studieux, il n'y avait pas le moindre bruit dans nos classes. Ce n'était pas une question de discipline, mais de travail conscient qui nous permettait de nous concentrer».2
    De la même manière que permettre aux élèves d'être actifs ne crée pas d'agitation dans la classe, leur permettre de murmurer en lisant et en écrivant ne rend pas la classe bruyante.

  • Ce murmure doit être véritablement synchronisé, syllabe à syllabe, avec le geste d'écriture. C'est ainsi que se crée, dans le cerveau de l'enfant, le lien entre le son qu'il prononce et le geste qu'il fait avec ses doigts. Ce faisant, l'apprentissage agit de manière directe sur la plasticité cérébrale. En effet, Marieke Longcamp et Yannick Wamain ont « mis en évidence qu'une zone corticale prémotrice activée lors de mouvements d'écriture l'était également lors de l'observation passive de lettres, alors que les sujets étaient immobiles ». En d'autres termes : « Ainsi, lorsque nous voyons des lettres, une zone de notre cerveau codant les mouvements de l'écriture se met en activité ».3

  • Chez l'enfant, le lien n'est pas encore consolidé entre geste, son et langage. Toutes les activités d'écriture menées en classe doivent viser au renforcement et à l'automatisation de ce lien.

 

  1. Stanislas Dehaene, Les neurones de la lecture, éd. Odile Jacob, 2007, p. 425.
  2. Elisabeth Nuyts, Dyslexie, dyscalculie, dysorthographie, troubles de la mémoire : prévention et remèdes, autoédition 2014, p. 181.
  3. Marieke Longcamp et Yannick Wamain, "Substrats cérébraux de l'écriture : un rôle dans la lecture ?", in Troubles de l'écriture chez l'enfant, ed. de Boeck Solal, 2013, p. 80-81

4 - Relecture et correction :

 

  • Quand le texte est enfin écrit, il faut bien entendu le relire. Mais le terme de relecture est assez inapproprié, car il s'agit en fait de débusquer les erreurs pour pouvoir les corriger. Si on demande à l'élève de « relire », il va juste jeter un coup d'œil sur ce qu'il a écrit et redire, de mémoire, ce qu'il a cru écrire. Pour l'obliger à véritablement lire, syllabe à syllabe, ce qu'il a écrit, il faut l'encourager à poser son doigt sous chaque syllabe et à lire à voix haute. C'est seulement alors qu'il pourra se rendre compte des éventuels oublis ou erreurs.

  • Demandons-lui une fois de plus de se transformer en Sherlock Holmes et d'examiner chaque mot pour vérifier qu'il est bien conforme à ce qu'il doit être !

5 - Écriture et concentration :

 

  • Lorsque l'on demande à un élève de lire ou d'écrire en silence, il n'est pas protégé des bruits extérieurs et se laisse facilement distraire par ceux-ci. A l'inverse, un élève qui travaille en parlant à voix basse mobilise à la fois :

    • ses yeux, qui regardent ce qu'il écrit ;
    • ses doigts, qui tracent la forme des lettres ;
    • sa bouche, qui oralise au fur et à mesure ce qu'il écrit ;
    • son oreille, qui écoute ce que sa bouche dit ;
    • le langage, qui fait le lien entre tous ces éléments et convoque sa pensée.

  • Un son, même de faible intensité, qui est produit à proximité de notre oreille, a tendance à masquer les autres sons efficacement. Ainsi, nos élèves pourront mieux se concentrer si on leur donne, à chaque fois qu'ils écrivent, l'occasion de synchroniser leur voix et leur geste, en leur rappelant à chaque instant de s'écouter écrire. On verra alors disparaître, au bout de quelques temps d'entraînement systématique, les inversions de syllabes, oublis ou ajouts de mots, phrases tronquées, et autres preuves que, comme l'indique Wing4, « Il est probable que certains enfants réalisent les épreuves de copie de lettres ou de textes sans passer par le système linguistique ».

 

4. A. M. Wing, "Motor control: Mechanisms of motor equivalence in handwriting", Current Biology, 10, 245-248.

Source : http://ecritureparis.fr/pour-les-enseignants/articles/25-copie-et-strategies-de-copie-entrainer-nos-eleves-a-devenir-de-bons-copieurs

Directeur de publication : Frédéric BABLON, IA-DASEN de l'Aube

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